Certaines substances présentes dans notre environnement peuvent avoir des conséquences graves pour notre santé et celle des générations futures. Elles augmentent le risque de cancer, entrainent un changement génétique, diminuent la fertilité de l’homme ou de la femme, ou encore perturbent le développement d’un enfant à naître. Ce sont les substances cancérogènes mutagènes reprotoxiques (CMR). Les connaître permet de réduire notre exposition à ces substances, pour limiter les risques pour nous et nos enfants à venir.
Les scientifiques qualifient de CMR une substance chimique, ou un mélange de substances chimiques, pour lesquels un ou plusieurs des effets suivants sont établis :
Selon les substances, on peut être exposé par l’alimentation, l’air que l’on respire ou encore par contact direct avec la peau.
Les effets de ces substances dépendent à la fois :
Si la substance n’est pas libérée dans l’environnement, ou si nous n’y sommes pas exposés, elle ne présente aucun risque pour nous.
D’autres facteurs sont à prendre en compte pour le risque de cancer. Notamment le tabagisme, le manque d’activité physique, des prédispositions génétiques individuelles ou encore des facteurs environnementaux : pollution des sols, de l’air ou de l’eau, exposition professionnelle.
Pour protéger les personnes exposées et l’environnement, la réglementation européenne contrôle fortement ces substances. Elle prévoit l’interdiction de la mise sur le marché des substances CMR avérées ou présumées pour la population générale. Pour les substances CMR suspectées, il peut y avoir soit :
Une liste regroupe les substances reconnues comme particulièrement dangereuses pour la santé humaine ou pour l’environnement. C’est la liste des substances extrêmement préoccupantes (SVHC), disponible sur le site de l’agence européenne ECHA. Elle regroupe les substances (très) persistantes, (très) bioaccumulables et toxiques (tPtBT), les perturbateurs endocriniens et les substances CMR.
Les entreprises qui les fabriquent, les importent ou les utilisent ont des obligations légales en Europe.
Si une substance CMR, considérée comme SVHC, est sur la liste des substances faisant l’objet d’une autorisation, elle ne peut plus être utilisée ou commercialisée sur le marché européen à partir d’une date spécifique. Exceptionnellement, une autorisation peut être demandée et le cas échéant accordée pour une durée limitée.
Pour demander une autorisation, les entreprises doivent prouver qu’elles maitrisent les risques liés à l’utilisation de la substance. Dans certains cas, elles doivent également démontrer que les bénéfices apportés à la société sont supérieurs aux risques présentés, et qu’il n’existe aucune solution de remplacement appropriée. Néanmoins, l’entreprise doit mettre en place un plan de substitution pour à terme remplacer la substance par une alternative plus sûre.
En Europe, les sociétés qui fabriquent, importent ou utilisent des produits chimiques doivent les classer selon les dangers identifiés. Elles doivent étiqueter leurs substances et mélanges dangereux et les emballer en conséquence.
Si les effets CMR sont avérés, supposés ou présumés, l’étiquette des produits porte :
Si les effets CMR sont suspectés, l’étiquette porte :
Si la substance est nocive lors de l’allaitement, l’étiquette ne porte pas de pictogramme mais le code H362 ou le libellé « peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel ».
Pour certains produits chimiques, cette classification et cet étiquetage sont harmonisés dans l’ensemble de l’Union européenne.
Pour limiter l’exposition à ces substances CMR :
Pour en savoir plus :
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